[TopikaBonome] Ewann, l'Emespritse Scelleur.

Bonjour à tous !

Avant de lire ce récit, je vous conseille de vous reporter à l'introduction, pour comprendre qui est Diage.





Journal de Diage

41 Octobre, An 69 du nouveau calendrier.
Notre prochaine mission s’avérant plus risquée que prévue, nous avons décidé de recruter de nouveaux aventuriers. L’union fait la force, même s’il faut pour cela se lier avec les pires charognards.
C’est une autre sorte d’oiseau que nous avons trouvé aujourd’hui. Commençant notre prospection dans une petite taverne locale, un petit être est venu de lui même se présenter à nous. L’humanoïde – puisque de toute évidence, il ne s’agissait pas d’un homme– mesurait environ 1,10m et parlait le commun avec un fort accent. C’était probablement un Gnome, ou un proche cousin, mais ses traits étaient plus fins, plus avenants, plus saisissant en somme. Sa peau teintée d’un vert très pâle n’évoquait pas celle d’un gobelin et son apparence, bien que soumise aux rigueurs du voyage, était agréable et engageante. Il dégageait une sorte d’aura mystérieuse et attirante.
Quelqu’un que j’aurais certainement apprécié si sa carrure avait dépassé celle d’un tabouret.

- Que veux-tu, Gnome ? ai-je lancé.

L’individu s’est fendu d’une révérence profondément exagérée.

- Bien peu de chose en vérité ma Dame, si ce n’est me joindre à vous ! J’ai entendu que vous recrutiez. Toutefois, avant de continuer, clarifions les choses : je ne suis pas un gnome, et je ne leur suis pas apparenté. Je ne souhaiterai pas que l’on commence notre profitable entente par un malentendu !

Son ton était guilleret et le large sourire qu’il affichait le rendait sympathique. De toute évidence, il était sûr de lui, et ne paraissait en aucun cas offusqué de mon erreur.

- Et comment quelqu’un de ta taille pourrait-il nous être utile ? ricana Sierren, le visage enfoui dans sa pinte.
Le sourire du visiteur s’élargit.
- De maintes façons en fait ! Je sais faire un certain nombre de choses plus où moins différentes, et la plupart peuvent s’avérer utile de temps à autres ! En outre, je sais jongler, chanter, cracher du feu, raconter des blagues, et faire de la musique à mes heures. Ne suis-je donc point indispensable ? finissait-il en s’esclaffant.

Pour ponctuer sa tirade, il fit une cabriole en arrière, retomba sur ses pieds, perdit l’équilibre et alla s’étaler deux mètres plus loin sous la chaise de l’un des guerriers de la troupe, le tout en éclatant d’un rire franchement amusé. Si le mystérieux petit aventurier semblait prendre beaucoup de plaisir à faire son numéro, Riggs, lui, semblait perdre patience rapidement. Il se leva et l’attrapa par le cou.

- Alors écoute-moi bien merdeux, on a des choses sérieuses à boucler. Donc si t’es là pour te foutre de nous, soit tu dégages, soit j’te fais la peau, c’est clair ?

Mais à peine avait-il fini sa phrase que l’étranger s’entourait d’un halo de flamme, brulant les vêtements et la peau du guerrier. Celui-ci eut un mouvement de recul tout en gardant sa proie suspendue en l’air.

- Qu’est ce que… ?
- Je ne désire aucun problème, messire, ayez simplement l’obligeance de me reposer à terre et nous finirons cette conversation sans encombre !

Il conservait toujours son sourire amusé, mais son aura avait changé. Dans l’exigüité de la pièce, l’étrange individu semblait maintenant plus grand que son agresseur qui le tenait pourtant à bout de bras. En outre, malgré les flammes, l’air semblait plus froid, et la salle s’était emplie d’une réelle menace… Qui se dissipa très vite lorsque les pieds du petit homme touchèrent terre.

- Merci, mon bon monsieur ! dit-il en époussetant sa cape et en élargissant encore son sourire.

L’atmosphère s’était à nouveau décontractée, mais chaque personne présente gardait en elle une trace inquiète de ce qu’elle avait ressenti. Ce n’est pas seulement le petit être qui avait provoqué cette impression. Mais quelque chose de plus profond, de plus puissant qui protégeait celui-ci. Il était évident qu’il pouvait se protéger seul, et causer des soucis à quiconque l’attaquait.
Exactement le genre de personne qu’il nous fallait.

Après quelques négociations et une bonne poignée de main, l’étrange individu du nom de Ewann rejoignit la troupe, et partit gaiement se commander une pinte de bière.


Plus tard dans la soirée, alors que le feu se mourrait dans l’âtre et que les quelques résistants succombaient lentement à l’appel de leur lit, je rejoignis Ewann.

- Qu’est ce que tu es exactement ?
- Je suis un Emespritse !

Pour lui, la chose paraissait évidente. Il me jeta un regard en coin amusé.

- Vous n’en avez probablement jamais entendu parler, je me trompe ? Peut être même en avez-vous croisé sans vous en apercevoir en vous disant : « Oh, le joli gnome que voilà ! ». Eh bien non ! Mais pour être honnête, ces ressemblances nous arrangent bien. Nous nous fondons dans la masse et évitons de nous faire remarquer.

Il prit alors l’air d’un professeur outragé par la lenteur de ses élèves.

- En vérité, peu de races en ce monde en ce monde connaissent notre existence, certains Elfes mis à part, ainsi que d’autres peuples plus mystérieux, que je n’évoquerai pas ici. Et moins encore ont des relations régulières avec notre tribu. En fait, je dois dire que c’est une chance pour vous de me rencontrer !

Puis son masque de sérieux exagéré se transforma en un sourire espiègle et facétieux, et sa voix pris l’intonation d’un gentilhomme pédant décidé à afficher son ridicule en société.

- Pour ma part, je suis un jeune Emespritse parti faire quelques bêtises à la ville ! Tel que vous me voyez actuellement, je ne suis pas vraiment dans mon état naturel, mais qu’importe, c’est certainement plus accommodant pour tout le monde ! Moins dérangeant en somme !

Son monologue semblait beaucoup l’amuser, mais soudain, une feuille qui semblait coincée dans ses cheveux mi-long ébouriffés se détacha, tomba lentement vers le sol et disparu en poussière lorsqu’elle arriva au bout de sa course.

Ewann cessa ses fourberies et soupira longuement. Son aura se modifia encore. Toute trace d’espièglerie avait disparue et une intense tristesse envahi la pièce. L’Emespritse contempla longuement les restes de la feuille et murmura pour lui-même :

- C’était la dernière… Le bosquet est loin à présent, et me voilà perdu dans les plaines du vaste monde, sans direction, sans amis, sans famille. Tous… dispersés au gré des vents. Trois à peine sont partis cette fois. Suis-je seulement digne de faire parti de Ceux Qui Dansent Parmi les Âmes. Ceux Qui Savent nous avaient prévenus. Et pourtant… Par où commencer. La détresse des Vestiges égarés se repend en moi, je peux la sentir… C’est si froid…
Une larme coula sur ça joue. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, lui qui avait passé la soirée à boire et à faire des pitreries.

- Je ne comprends pas, ai-je commencé. Qui êtes-vous vraiment ? Qu’êtes-vous vraiment ?

Le regard qu’il me lança à ce moment me dérouta complètement. C’était comme s’il parlait à un miroir que glace, lui exprimant toute sa détresse alors que celui-ci ne pouvait l’entendre.

- Personne. Personne… Ceux Qui Partent n’ont plus vraiment d’identité. Héros mais damnés, acclamés mais évités, indispensables mais inutiles, solitaires jusqu’au Grand Retour. Le Retour… Est-ce que seulement… Tout cela n’a plus d’importance.

- Je… je ne comprends pas.

- Moi non plus.

Et l’Emespritse partit.

Caractéristiques :

• Force : 12 - +1
  
• Dextérité : 12(14-2) - +1
  
• Constitution : 16 - +3
  
• Intelligence : 12 - +1
  
• Sagesse : 10 - +0
  
• Charisme : 14 - +2

Dons :

• Expulsion de Vestiges
  
• Science du Sceau

Les dons sont soumis à réflexion jusqu'au début de l'aventure.

Compétences :
A venir.

Juste trop cool.

Ouais enfin ça m'avance pas quoi

C'est une bien belle histoire =)

Les comp de sev ont été proposées (cf topic dédié). Si ça t'aide, renseignement et bluff sont pris (par sev et mathieu respectivement).

Connaisance peut servir.

Tu nous racontera ta rencontre avec le ver pourpre à l'occase?

Ah pourquoi pas, ça fait longtemps que j'ai pas écrit une bafouille !